Térence

Térence
Térence (en latin Publius Terentius Afer), né à Carthage vers -190 et mort en -159, est un poète comique latin d'origine berbère.

Suétone, dans une Vie de Térence perdue, mais recueillie par le grammairien Donat (ive siècle après J.-C.), nous parle de la vie du poète latin.

Né à Carthage vers -190, Térence est réduit en esclavage alors qu'il est encore enfant. Aussi son surnom d'Afer était-il celui qu'on donnait aux Africains. Il est ensuite vendu — ou donné — au sénateur romain Terentius Lucanus. Grâce à son talent et à sa beauté, qui impressionnent fortement son maître, il reçoit une éducation d'homme libre et est rapidement affranchi. Il fréquente dès lors la haute société et, pour les cercles érudits, écrit des comédies. Enfin, au cours de sa vie, il aura une fille qui épousera un chevalier romain.

Accueilli dans la haute société aristocratique, Térence est protégé par les Scipions, dont le cercle comprenait Scipion Émilien, C. Laelius, L. Furius Philus... Dès l'origine, des ragots contradictoires courent sur l'identité du véritable auteur des comédies de Térence. Pour ces cercles érudits et friands d'hellénisme, il écrit des pièces plus littéraires et moins axées sur la représentation, ce qui permet à certaines comédies d'êtres jouées plusieurs fois, contre les habitudes du théâtre romain. Cela lui vaut toutefois des difficultés, non seulement avec le public, lors des représentations, mais aussi avec la critique officielle et, en particulier, avec Luscius de Lanuvium, président du collegium poetarum, qui accablera Térence de ses récriminations.

Sa carrière est très brève. Après avoir présenté six comédies à Rome, il partit, en -160, chercher en Grèce des sujets de pièces inédites : il traduisit là, semble-t-il, 108 comédies de Ménandre. Mais à partir de l'année -159, quand il décida de rentrer de Grèce, nous ne savons plus rien de Térence. Sa vie semble s'interrompre à ce moment-là. Deux thèses ont été avancées : Térence aurait fait naufrage en mer, dans la baie de Leucate ; Térence, désespéré par la disparition de ses manuscrits, serait mort d'affliction, à Stymphale, en Arcadie.

Source : Wikipedia

Liste des locutions de Térence

Homo sum, humani nihil a me alienum puto
(L'Héautontimorouménos, v. 77)
Obsequium amicos, veritas odium parit
(Andrienne, I,1,68)
Nae iste magno conatu magnas nugas dixerit
(L'Héautontimorouménos, v. 621)
Quot homines, tot sententiae
(Le Phormion, v. 454)
Sans Cérès et Bacchus, Vénus prend froid

Sans pain ni vin, il n'y a pas d'amour
Ovem lupo commisit
(L'Eunuque)